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        Sud Languedoc Magazine N° 8 2022

                                            M U S E E S  D U  S U D  L A N G U E D O C
        Amphoralis Témoin d’un Commerce Ancestral.


                                          Amphoralis, à une douzaine de kilomètres au nord de la capitale
                                          antique  Narbo  Martius,  est  un  ancien  atelier  de  production
                                          d’amphores gauloises, mis à jour dès 1976. Son musée surplombe
                                          les fouilles archéologiques d’une fabrique antique de poteries (Ier–
        IIIe siècle).


        Il permet de découvrir la vie quotidienne et l’activité de ces potiers qui produisaient en masse des
        amphores vinaires, mais aussi différents matériaux de construction (briques, tuiles) et de la vaisselle
        du quotidien. Dans le parc, un parcours extérieur mène aux restitutions de fours et d’une habitation
        gallo-romaine, construits à l’identique des vestiges retrouvés. Le jardin des potiers présente plus de
        160 espèces de plantes répertoriées par les agronomes latins. Elles y sont réparties en 5 usages
        différents  :  alimentaire,  médicinal,  condimentaire,  ornemental  et  artisanal.  Une  promenade  dans
        l’arboretum  permet  de  découvrir  des                   essences de bois utilisées à l’époque pour les
        cuissons des fours des potiers.


        Le  lieu  dit  «  Clots  de  Raynaud  »  est                     connu de longue date par les Sallélois
        et  viticulteurs  pour  ses  nombreux                               fragments de poteries retrouvés sur
        le  sol.  En  1968,  à  la  suite  d’un                             labour ayant remonté à la surface
        une  très  grande  quantité  de                                     céramiques       (briques,     tuiles,
        amphores...), Paule Bouisset et Guy                                 Rancoule,  archéologues  amateurs
        et  passionnés,  signalaient  la                                    présence  d’un  atelier  de  potiers
        dans le Bulletin de la Commission                                  Archéologique de Narbonne.
        1976  :  Fanette  Laubenheimer,                                    Directrice  de  recherche  au  CNRS,
        entreprend les premières fouilles qui                            durent jusqu’en 1997 et font du site
        de Sallèles-d’Aude, l’atelier de potiers                       le mieux connu du monde romain, un
        site unique en Europe.
        1992 : après plusieurs années d’études et de               travaux, le musée est inauguré. Conçu par
        les  architectes  Jean-Pierre  Gary  et  Roland          Castro, le bâtiment se pose tel un oiseau sur
        les fouilles : de part et d’autres de la galerie d’exposition, deux ailes protègent les vestiges et des
        passerelles permettent au visiteur de les surplomber.
        1997 : le village des potiers voit le jour avec la restitution d’un four antique grandeur nature. Son abri
        est construit en 2000, l’habitat à partir de 2005. En 2013, le jardin des potiers, en élaboration depuis
        2008, est inauguré.  2014 : valorisation et ouverture au public de l’arboretum.


        Amphoralis est un musée de site présentant les vestiges d’un atelier de potiers gallo-romains et de
        son quartier d’habitats attenant, occupé des années 30 avant notre ère jusqu’à la fin du IIIe siècle.
        Situé  à  Sallèles-d’Aude,  l’atelier  des  potiers  a  été  implanté  sur  un  lieu  regroupant  les  éléments
        indispensables à son fonctionnement : de l’argile, de l’eau et des forêts.
        Les  potiers  produisaient  essentiellement  des  amphores,  des  matériaux  de  construction  (tuiles,
        briques…) et de la céramique quotidienne. À partir des années 50-60, l’atelier s’est spécialisé dans la
        production d’amphores vinaires dites « Gauloises 4 ». Son expansion est alors directement liée à la
        proximité  de  la  ville  de  Narbonne,  de  son  port  et  de  la  présence  des  principaux  axes  de
        communication tels la Via Domitia et la voie d’Aquitaine ; mais également à la vitalité du commerce
        du vin dans l’Empire Romain.
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